Le corps humain est un outil formidable d’adaptabilité. Depuis des millions d’années, il s’est construit de manière à affronter des conditions extrêmes. Des déserts aux régions polaires, il a survécu malgré des ressources alimentaires parfois limitées (n’oublions pas qu’il est capable de transformer les graisses en glucose.) « L’évolution met ainsi en valeur la capacité de notre corps à s’adapter et à prospérer dans des contextes divers. » Docteur Moses.
C’est ce que l’on appelle la résilience physique.
Résilience et activité physique
La résilience physique, c’est donc l’aptitude du corps, non seulement à récupérer après un effort intense ou une blessure, mais à se renforcer (pour faire face à toute éventualité qui le mettrait en danger). On va donc pouvoir utiliser cette formidable qualité pour développer nos propres capacités.
Par exemple, en soumettant notre corps par le biais de l’activité physique à un certain stress, nos os se densifient, nos muscles s’épaississent et se renforcent, nos articulations et nos fascias s’assouplissent.
Et ce, à tout âge ! C’est peut-être l’une des explications des exploits de nombreux sportifs.ves de 60, 70, voire 100 ans !
J’ai moi-même expérimenté cette merveilleuse aptitude corporelle en retrouvant le plaisir de sauter après 60 ans (lire article). Disons que mon corps a mis un peu plus de temps à s’adapter aux contraintes engendrés par les sauts que si j’avais eu trente ans, par exemple, mais il y est arrivé. Donc, persévérance…
Car, forgé par des millions d’années à l’endurance et capable de s’adapter, le corps répond constamment aux stimuli . Encore faut-il le stimuler, d’où l’importance de l’activité physique.
Comment stimuler son corps ?
Certes, le Pilates, le Yoga ou autre gyms douces comme on les nomme, peuvent vous aider à améliorer votre souffle, votre système articulaire, votre moral, etc. Mais pratiquer ces disciplines n’est pas suffisant pour vous maintenir au mieux de votre forme au fil des ans.
Pour vraiment stimuler le corps, le renforcer et gagner en endurance, rien de mieux que la course, la natation, le vélo ou certaines danses comme le Hip-Hop ou l’Afro-urbain !, en fait des disciplines qui vous permettront de vous surpasser et de solliciter, entre autre, votre système cardio-respiratoire. Pour cela, il faut pratiquer avec une certaine intensité. D’ou la notion d’un « certain stress ».
Une faible intensité, peu de bénéfice. Trop d’intensité, gare aux blessures. Le mieux est de s’adresser à des professionnels pour un programme adapté.
Nota : rappelez-vous, le cœur est un muscle et, à ce titre, il doit être entraîné (presque) comme n’importe quel autre muscle, avec les précautions d’usage (bilan cardiaque indispensable).
J’invite d’ailleurs, même les trentenaires à faire un bilan cardiaque, afin de voir au fil des ans, l’évolution de leurs capacités. Je regrette d’ailleurs de ne pas l’avoir fait à cet âge.
Ces efforts qui nous ren-forcent
En résumé, il faut se rappeler que le corps a besoin de se confronter à un minimum de stress pour se maintenir et se renforcer tout au long de la vie (on commence à perdre du muscle dès l’âge de 35 ans !). C’est encore plus vrai pour les femmes qui, au départ, possèdent un capital musculaire moindre que les hommes.
Outre l’activité physique, le froid peut aussi jouer ce rôle de stress : exemple de la cryothérapie, très en vogue chez les sportifs de haut niveau, pour renforcer leurs défenses naturelles. Le froid est aussi au cœur de la méthode (controversée) de renforcement du néerlandais Wim Hof.
Bonus : je ne sais pas si c’est le froid qui les maintient en si bonne forme, mais je vous laisse découvrir ce documentaire finlandais sur ces nonagénaires épatants qui vivent encore chez eux : Séniors, le bonheur à la finlandaise . (Arte)
Des exploits à tout âge
Fauja Singh, coureur 101 ans
Ernestine Shepherd, culturiste 80 ans
Robert Marchand, cycliste 90 ans
À bas les idées reçues ! Le corps médial et la société en général conseille souvent aux séniors de se ménager. Grave erreur. Les seniors peuvent (et doivent) se surpasser pour stimuler leur corps. Si ils sont exempts de pathologies particulières*, ils doivent exploiter cette résilience physique du corps que l’on vient de décrire. Sous peine d’un déclin non seulement physique, mais aussi cognitif qui sera beaucoup plus rapide. Toutes les études des neurosciences le démontrent, l’activité physique a une grande incidence sur la préservation de nos neurones.
* On peut toujours trouver un sport ou adapter un sport selon ses pathologies : si vous ne pouvez plus courir, surpassez-vous en natation ! Les jeux para-olympiques en sont un bel exemple.
Pour conclure, je vous invite à méditer ce message de la recordman de pompes Donna Jean Wilde 58 ans (12 petits-enfants !) qui a battu à plate couture des rivales bien plus jeunes, en effectuant 1575 pompes en 1 heure ! (Guinness word record).
« Mon message, c’est d’y croire. Choisissez de croire en vous et en les autres. Lancez-vous chaque jour et donnez tout ce que vous avez .»














